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lundi 30 septembre 2013

(Ci) Jésus était-il

Deux jolies citations glanées à Morges dimanche, lors de la fête régionale:

Jésus dit: "Je t'aime juste comme tu es. Et je t'aime trop pour te laisser comme tu es."
Chris Lyons

Jésus n'a jeté la pierre que du tombeau d'où il sort.
Charles de Leusse

(Ré, Bi) La peine de mort?

Les sirènes de l’émotion
Plus de soixante ans après l’abolition de la peine de mort en Suisse, le débat revient sur le devant de la scène. Suite à la vague d’indignation, de tristesse et de colère suscitée par les meurtres successifs de Marie et d’Adeline, toutes deux victimes de récidivistes mal encadrés par les autorités pénales et carcérales, l’émotion semble avoir submergé l’opinion publique. En effet, face au spectacle médiatisé de ces familles en deuil, les prises de position pour une réintroduction du meurtre légal ne sont plus rares, comme le montrent les innombrables statuts et commentaires que tout un chacun a pu lire sur internet, les près de 20’000 soutiens à la page Facebook éponyme, ou encore la conviction affichée de Jean-Luc Addor, politicien valaisan UDC, qui déclare envisager le lancement d’une initiative populaire. Tâchons ici de laisser un instant de côté l’horreur de ces crimes et l’émotion qu’ils suscitent logiquement, afin de questionner rationnellement la pertinence de ces propos.


Execution-Publique


Le mythe de la dissuasion
La notion d’exemplarité est souvent présentée comme l’ultime moyen de dissuader quiconque de reproduire les méfaits de l’exécuté. Pourtant, ce que déclarait déjà en 1930 le Select Commitee anglais, l’ONU l’a confirmée en 1998 et en 2012 : il n’existe pas de lien établi entre peine de mort et criminalité. Il semble même au contraire, sans que le lien puisse être scientifiquement établi, que la criminalité soit moins forte sans peine de mort, comme le laisse penser le fait que le taux de criminalité a baissé en France comme au Canada après son abolition et que ce taux soit moins élevé dans les Etats américains abolitionnistes que dans les autres Etats. La violence semble donc appeller la violence… Une chose est sûre : la peine de mort n’a jamais fait disparaître le crime.

Une vengeance, non une justice
Comme nous l’avons vu, la peine de mort n’empêche personne, ou presque, de tuer. Or, ce qui sanctionne mais ne prévient rien porte un nom : la vengeance. La loi du talion – œil pour œil et dent pour dent – n’est pourtant pas compatible avec un Etat de droit ou toute notion de justice. Après de tels crimes, on ne peut nier le désir de vengeance des proches et même de la société, mais « si le meurtre est dans la nature de l’homme, tel que nous pouvons l’admettre avec Camus, la loi n’est pas faite pour imiter ou reproduire cette nature. Elle est faite pour la corriger ». D’autant plus que la vengeance, par sa nature passionnelle et irrationnelle, peut mener à l’erreur de jugement, à l’erreur judiciaire.

Bastien Veuthey


« Tu es contre la peine de mort parce que ça ne t'est jamais arrivé qu'un de tes proches se fasse tuer. Si ça t'arrivait, tu changerais d'avis. »


Qui d'entre nous n'a jamais entendu cet argument on ne peut plus fallacieux?


Pourtant, invité à s'exprimer sur le meurtre d'Adeline, Antoine Schluchter, dont la fille, Marie, a été tuée par un récidiviste en mai dernier, rejette fondamentalement la peine de mort.
 
En effet, la peine capitale n'apporte rien, ni la justice pour les victimes, ni même le soulagement pour les familles. Interrogé sur la peine de mort, Antoine Schluchter s’est montré résolu. «La question n’est pas simple, mais cela n’est presque plus pensable dans une société démocratique. Si on a renoncé à la haine, ce n’est pas pour brandir un nouveau drapeau.» Et de jurer qu’il n’a lui-même jamais souhaité la mort de celui qui a assassiné sa fille.





(Hu) plus ou +?

Tu connais l'histoire de ces deux qui communiquent par courriel. Lui écrit à son amoureuse: "Je t'aime plus" et elle comprend "je ne t'aime plus" - alors qu'il voulait dire "davantage"...

samedi 28 septembre 2013

(Ré) Botiza

Image du film, de Catherine Azad et Frédéric Gonseth

Sommes allés ce soir à la première séance du Ciné-club de Belmont. Le film était "Botiza", de Catherine Azad et Frédéric Gonseth (qui étaient présents et ont dit des choses intéressantes). Musique superbe d'Alexandre Cellier (vous souvenez-vous? C'est lui qui avait animé notre fête paroissiale à St-Jacques en mai).

Botiza, c'est un village roumain dans les Carpates (Maramures plus précisément, une région montagneuse un peu comme le Jura). Le film est un documentaire sur la vie des paysans, qui vivent encore en autarcie et travaillent avec des chevaux, sans chimie ni machines... On y voit des ruches, mes amis happy-culteurs et cultrices!

Les paysages du film sont beaux, mais ils ont surtout filmé les gens et les travaux. J'ai beaucoup pensé au film "Padre padrone" des Taviani (scènes de bergers et de moutons dans les montagnes). Paysages rudes aussi, on voit plusieurs fois des chemins en forte pente transformés en fondrières par les pluies, et des chevaux qui y tirent un char lourdement chargé ou d'énormes troncs...

Boulot donc hyper-dur, on bosse là-bas du matin au soir et au-delà, on s'arrête parfois pour faire de la musique ou se saouler ou batoiller ou faire l'amour... Et on envie l'Occident et son confort.

Alors que, chez nous, on essaie de revenir à une agriculture plus proche de la nature, plus respectueuse du milieu, moins intrusive... Intéressant!

Débat ensuite, où l'on voit bien ce qu'on a perdu chez nous, mais où on discerne aussi les faces d'ombre de là-bas: société traditionnelle, patriarcale, on obéit sans discuter aux anciens et aux maris; peu d'amour, mais beaucoup de solidarité et d'entraide; tellement peu d'argent pour se soigner; des ours et des loups rôdent ... Sans oublier internet, les téléphones mobiles et la TV qui instillent là-bas l'envie de vivre dans le "luxe" occidental...

Beaucoup d'images m'ont fait penser à la vie d'il y a 2 ou 3 générations dans les Ormonts, mais aussi dans tant d'autres endroits à la topographie ingrate. Hommage en passant à nos aïeux, qui ont trimé de la même manière, souvent.

lundi 16 septembre 2013

(Po, Li) Redonne


 











La Terre, lentement, étend ses bras,
Pour rassembler l’humanité entière
Dans un même repas.
Ses doigts, son coeur, sa vie,
Sa tendresse infinie,
Tout nous appelle à nous relier,
À communier, dans le sourire et le respect,
À semer des espaces de fraternité.

Le coeur de Dieu, sur Terre,
Chante son incroyable bienveillance
Qui n’a de sens
- Profond mystère -
Que si nous la transmettons plus loin.
“Tout ce que tu reçois,
Ne le garde pas pour toi,
Redonne-le dix fois au moins,
Cent fois,
C’est ainsi qu’il te rendra heureux.”


Jean-Jacques Corbaz, sept. 2013

lundi 9 septembre 2013

(Pr, SB) Le jugement dernier, par Noriane Rapin

Prédication : Le Jugement Dernier (Mt 25,31-46)



Le jugement dernier n’a pas bonne presse dans nos Eglises… Et on imagine facilement pourquoi !
Par exemple, lorsqu'arrive la Semaine Sainte, ne répétons-nous pas à Vendredi Saint que Jésus est mort pour nos péchés ? Ne rappelons-nous pas la résurrection le dimanche suivant, chaque année ? Que faire dès lors d’un Jugement dernier… alors que nous avons vécu un événement qui est censé avoir amené le Salut à tous les hommes ??
Pour certains, il vaut mieux ne pas en parler, simplement. Pour d’autres, il faut l’éluder de manière expéditive : « l’idée d’un Dieu qui juge n’est pas en accord avec celle d’un Dieu qui aime. » D’autres encore affirment : « on ira tous au paradis ! » comme ont pu le dire un certain nombre de théologiens, de Jacques Ellul à Michel Polnareff.
Mais selon moi, l’une comme l’autre de ces solutions n’apportent pas de réponse à l’énigme du Jugement de Dieu. Elles ne sont d’aucun secours pour le croyant qui s’interroge.
En effet, face au Jugement dernier, je suis personnellement aux prises avec un paradoxe. Et je suis persuadée de ne pas être la seule.
L’idée d’un Dieu qui punit, d’un Dieu qui abandonne toute une partie des êtres humains (sa propre création !), cette idée-là m’est très difficile. N’est-ce pas ce même Dieu qui a promis de ne plus jamais punir les hommes comme il l’a fait lors du déluge ? N’est-ce pas ce même Dieu qui nous a tant aimé qu’il s’est fait homme ?
Mais d’un autre côté…
D’un autre côté, j’ai besoin de justice!
J’ai besoin de savoir que les crimes qui sont passés sous silence ici-bas sont reconnus auprès de Dieu. Qu’en est-il des victimes des génocides dont les meurtriers ne seront jamais poursuivis, car trop nombreux ? Qu’en est-il de la femme violée, de l’enfant abusé qui se terrent dans le silence et dans la honte ? Qu’en est-il des époux bafoués, des amis trahis, des travailleurs exploités ? Qu’en est-il simplement des blessés du quotidien ?
Oui, j’ai besoin d’un Dieu qui juge. Car porter un jugement, c’est articuler une parole de vérité : ce n’est pas punir un coupable à cause de la liste de ses fautes, mais c’est reconnaître les torts causés à une victime qui en souffre. C’est lui redonner un statut. C’est lui dire : « ce qui t’es arrivé était injuste, et je le sais. » De manière générale, je suis convaincue que le jugement fait partie de la Bonne Nouvelle de Dieu pour nous. Sans lui, l’amour divin perdrait tout son sens.
Mais attention ! On confond souvent Dieu-juge et Dieu-punisseur. Et je pense que le passage de Matthieu que nous venons d’entendre n’est pas tout à fait étranger à cela. C’est vrai qu’on y lit qu’une partie du troupeau est vouée aux châtiments éternels…
Pourtant je pense qu’il est nécessaire de replacer le passage dans un contexte plus large.
Au début du tableau, il est question du Fils de l’Homme, et de son retour en gloire. Le Fils de l’Homme, à cet endroit précis, correspond parfaitement à l’idéologie apocalyptique juive de l’époque : un personnage céleste, transcendant,  il juge pour mieux séparer, et surtout pour mettre de côté.
Mais immédiatement après, un retournement se produit ! Voilà que Jésus s’abaisse plus bas que terre : il s’identifie aux petits. Qui sont-ils ? Matthieu parle des prisonniers, des malades… En somme, ce sont ceux qui, aux  yeux de la société,  manquent d’un petit bout d’humanité. Ce sont ceux dont la vie sociale et même matérielle dépend entièrement d’une personne, n’importe laquelle, qui va bien vouloir leur tendre la main.
Le fait que Jésus s’identifie aux laissés pour compte à cet endroit précis est loin d’être anodin. En effet, dans l’Evangile de Matthieu, la première déclaration qui suit cette description du jugement dernier est une annonce de la Passion, où Jésus s’identifie implicitement, mais très clairement au Fils de l’Homme.  Vu sous cet angle, le personnage du Fils de l’Homme prend un tout autre sens, et notre conception traditionnelle du Dieu juge inatteignable prend un sacré coup dans l’aile. Le Christ nous apprend qu’il est en fait juge et partie : il parlera depuis le banc des plaignants. Il est de leur côté, car il a traversé lui-même leurs souffrances absurdes en mourant sur la Croix.
Personnellement, cela me fait penser aux victimes dont je parlais tout à l’heure : ces personnes qui sont abandonnées et seules avec leur douleur, Jésus-Christ les relève. C’est cela, la première fonction du Jugement : c’est de redonner la parole, à travers le Christ, à ceux qui ont perdu la faculté ou le droit de s’exprimer par eux-mêmes.
Que dire alors des justes et des maudits ?
Tout d’abord, je crois nécessaire de rappeler que l’Evangéliste Matthieu se distingue surtout par sa mise en scène spectaculaire et surtout par sa rhétorique extrêmement tranchée. Il ne faut donc pas négliger la dimension métaphorique et pédagogique de ce texte qui paraît un peu effrayant et violent.
Il me semble en effet qu’il décrit deux tendances qui coexistent au sein de nous-mêmes plutôt que deux groupes de personnes bien définis. Personne ne peut se targuer d’être parfaitement juste, ni parfaitement mauvais. Selon ce que je comprends de Matthieu, nous sommes sans cesse face à un choix dans nos relations humaines : nous pouvons être bâtisseur du Royaume en accueillant même les plus insignifiants, même ceux dont la souffrance nous fait fuir. Ou alors nous pouvons nous conduire comme des « diables », c’est-à-dire littéralement des agents de séparation et d’exclusion.
Quoi qu’il en soit, nous sommes incapables de mesurer l’exacte portée de nos actes au moment où nous agissons, et ce quel que soit le choix que nous fassions (c’est de cela que témoignent les réactions des justes et des maudits dans notre passage : « mais quand t’avons nous fait cela ? »). Il s’agit de la deuxième fonction du Jugement : il existe pour nous éclairer sur nos actes, sur l’incidence que nous avons dans le monde et dans le projet de Dieu.
Plutôt qu’un Jugement qui interviendra à la fin de l’Histoire, je préfère voir ici le rappel permanent de Dieu qui nous affirme à quel point nous sommes responsables dans les relations que nous entretenons avec nos semblables et vis-à-vis du Royaume que nous construisons : Matthieu nous le dit à sa manière (tranchée) : 2 chemins s’ouvrent à nous : l’un vers le Royaume, et l’autre vers un monde de solitude, de détresse et de conflits.

Non, je ne crois pas que l’idée d’un Dieu qui juge est incompatible avec celle de la grâce et de l’amour infinis. Elle le serait avec la conception d’un Dieu tout sucre-tout miel, un Dieu sympa et bon copain ; mais pourrait-on alors parler d’amour véritable envers tous, spécialement envers les victimes que nous sommes tous à un moment ou à un autre ? Serait-ce là un amour juste ?
Bien au contraire. Dieu, par son jugement, nous offre une parole qui nous relève et qui met des mots sur notre souffrance ; il nous offre une parole qui nous révèle à nous-même dans ce que nous avons de plus lumineux et de plus sombre. Dans tous les cas, le jugement, par son existence même, témoigne qu’aux yeux de Dieu, nous avons une place à tenir ici et maintenant, même si nous ne le soupçonnons souvent pas.
Chers frères et sœurs, je suis convaincue que le jugement est une parole qui nous dit inlassablement : « qui que tu sois, quoi que tu fasses, quel que soit le mal que tu as subi, tu comptes ! »

Amen.
Noriane Rapin

Prédication pour le culte du 14 avril 2013 à Belmont

Pour aller plus loin : 
André Herren, Le jugement dernier en procès, éd. Ouverture, 2012.
Marie Balmary, Daniel Marguerat, Nous irons tous au paradis, Albin Michel, 2012.

(Bi, Ci) Lu hier "La tectonique des sentiments", d'Eric-Em. Schmitt



J'ai lu hier "La tectonique des sentiments", d'Eric-Emmanuel. Schmitt. 

C'est l'histoire d'un couple qui s'aime passionnément. Mais l'enthousiasme des débuts se mue peu à peu en qqch de plus profond, de plus "tranquille", ce qui ne veut pas dire de moins intense. Or Diane, constatant ces petits changements, craint que les sentiments de Richard ne tiédissent. Alors, pour en vérifier la solidité, elle lui dit qu'elle-même est un peu moins amoureuse (ce qui est faux). Lui est effondré intérieurement, mais il ne proteste pas. Au contraire, il va jusqu'à reconnaître que lui aussi est moins épris (alors que c'est tout aussi faux). Bref, le couple se sépare sur ce malentendu, aucun des deux, par fierté, ne voulant avouer à l'autre qu'il est toujours passionné. Et tous deux sont terriblement malheureux. Ils ne pourront jamais retrouver leur relation d'avant.

E E Schmitt analyse ainsi les sentiments quand ils se déplacent, et les raz-de-marée que ça provoque. Nos passions bougent toujours, même si c'est peu visible, et parfois ces déplacements rendent nécessaires des ajustements, qui se font sous forme d'éruptions ou de tsunamis, à l'image de la tectonique des plaques provoquant des tremblements de terre...
Et je me disais que les petites crises que nous traversons tous doivent procéder de la même dynamique. En tout cas, elles permettent des ajustements bénéfiques. C'est bon à savoir, chaque couple passionné, mais aussi chaque famille (ça vaut aussi pour les relations parents-enfants, à l'évidence!) traverse immanquablement de tels moments douloureux qui débouchent sur + de bonheur.

Quelques passages qui résonnent en moi:


- Au début, lui part acheter des journaux. Elle voudrait rester encore dans ses bras. Il négocie son absence: "juste 5 minutes"; elle consent. Et lui: "Tu survivras à ces 5 minutes?" (...) Elle: "C'est un risque que tu prends".

 
"On ne peut pas être amoureuse et avoir confiance".


-  Une jolie sortie: "Sans une part de mystère, d'obscurité, d'insaisissable, on se lasserait (...) J'ai rencontré un gynécologue qui prétendait que si tous les hommes pratiquaient son métier, il n'y aurait plus de crimes passionnels."
 
"Il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux: mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit: J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. J'ai aimé."

mardi 3 septembre 2013

(Bi) J'ai reçu des fleurs aujourd’hui

  Découvert sur un réseau social ce beau texte, à méditer sans retenue!
  J'ai reçu des fleurs aujourd’hui. Ce n'était pas mon anniversaire ni un autre jour spécial. Nous avons eu notre première dispute hier dans la nuit et il m'a dit beaucoup de choses cruelles qui m'ont vraiment blessées. Je sais qu'il est désolé et qu'il n'a pas voulu dire les choses qu'il a dites parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd’hui.

J'ai reçu des fleurs aujourd’hui. Ce n'était pas notre anniversaire ni un autre jour spécial. Hier, dans la nuit, il m'a poussé contre un mur et a commencé à m'étrangler. Ça ressemblait à un cauchemar, je ne pouvais croire que c'était réel. Je me suis réveillée ce matin le corps douloureux et meurtri. Je sais qu'il doit être désolé parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd’hui.

J'ai reçu des fleurs aujourd’hui et ce n'était pas la fête des mères ni un autre jour spécial. Hier, dans la nuit, il m'a de nouveau battu, c'était beaucoup plus violent que les autres fois. Si je le quitte, que deviendrais-je? Comment prendre soin de mes enfants? Et les problèmes financiers? J'ai peur de lui mais je suis effrayée de partir. Mais je sais qu'il doit être désolé parce qu'il m'a envoyé des fleurs aujourd’hui.

J'ai reçu des fleurs aujourd’hui. Aujourd’hui c'était un jour très spécial, c'était le jour de mes funérailles. Hier dans la nuit, il m'a finalement tué. Il m'a battu à mort. Si seulement j'avais trouvé assez de courage pour le quitter, je n'aurais pas reçu de fleurs aujourd’hui.
Auteur inconnu(e)

dimanche 1 septembre 2013

(Ci) rêver ou vivre?



"Zahme Vögel
träumen
von der Freiheit
 
 Wilde Vögel
fliegen."

(auteur inconnu)